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Modestie et signification: Les femmes dans les histoires locales de l'Alberta

par Nanci Langford, Ph.D.

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Les photos de femmes disponibles dans les collections publiques telles que les archives et musées sont peu nombreuses comparé à celles étant disponibles dans les collections privées de familles. L'histoire communautaire rend possible le partage, dans des rapports publiques, de beaucoup de photos de collections privées. Beaucoup de photos de femmes, en groupes ou individuelles, ne seraient jamais disponibles pour l'éducation du public excepté pour leur inclusion dans les histoires locales. Le type de photo le plus commun est le portrait de famille, suivi de photos de groupes de femmes d'organisations féminines posant ou participant à un événement particulier, tel que l'ouverture d'une église. Les photos les plus rares sont celles de femmes seules ou les photos spontanées montrant des femmes accomplissant leurs tâches quotidiennes, seules ou en groupe. Une petite, mais délicieuse, collection de photos intitulée "Femmes au travail" se trouve au South Edmonton Saga. Les éditeurs ont rassemblé et placé ensemble sur une série de page une variété de photos décrivant le large éventail des activités de travail des femmes dans la campagne albertaine sur une période de quatre décades. Ces photos documentent ce qui était souvent rendu invisible dans les récits populaires sur la vie des femmes. Sod Shacks and Wagon Tracks, l'histoire de Sylvan Lake, offre un exemple de photos de mode sur une période de plusieurs décades, bien que cette série de photos aurait plus de valeur si elle fournissait plus d'exemples pour chaque époque. Quand je regarde les vêtements des femmes dans ces photos et le grand standard d'habillement qu'elles devaient respecter, je suis encore plus impressionnée par l'effort que ces femmes devaient fournir pour laver et presser les vêtements dans des conditions loins d'être idéales quand l'eau et autres équipements étaient en surprime. Les photos nous en disent plus que les mots quelque fois sur la diversité et l'ampleur du travail et des activités de loisirs des femmes, et nous fournissent un exemple de ces moments et activités qui étaient jugées significatives pour être mises en photo. Peut être est-ce le fait que les activités des femmes semblaient être une chose tellement commune et laide par rapport aux portraits de familles, où tout le monde était habillé des plus beaux habits, qui fait que celles-ci étaient rarement mises sous pellicule. Les appareils photo étaient aussi rare dans les premiers temps de la colonisation et les familles étaient trop occupées à travailler pour s'arrêter et se prendre en photos en train d'accomplir leurs tâches quotidiennes. Alors celles que nous avons des femmes au travail sont un véritable trésor.

Les récits de familles du district, habituellement écrits par un membre vivant d'une famille, forment le tout des histoires communautaires. Leurs qualités et leurs styles varient, mais généralement ils sont les récits d'arrivées, naissances, mariages, décès, occupations, locations et tragédies occasionnelles ou succès. On ne peut pas déterminer comment la famille et ses membres interagissaient avec la communauté et contribuaient socialement et matériellement entre eux ou avec les voisins. Une des critiques de Styles est leur uniformité, ce qui semble au début surprenant quand des milliers de gens produisent ces récits sur une période de 50 ans. Quand je lis ces récits de famille je me demande quelles familles ont été délaissées? Étaient-elles métis, chinoises ou des familles intégrales à la communauté qui ont été oubliées?

Plusieurs facteurs contribuent à leur uniformité. L'un d'eux est la réalité que la plupart des histoires communautaires ont été développées par des comités de bénévoles, et le format qu'ils ont choisi, pour avoir beaucoup d'auteurs écrivant des récits de famille, était la manière la plus efficace pour obtenir une couverture compréhensive de la communauté. En dépit des conseils de consultants et d'experts, le format d'histoire de famille est resté populaire pendant trois décades de publications. Un autre facteur contribuant à leur popularité est peut-être que les communautés ont utilisé les livres d'histoires des autres communautés comme modèles pour leur propre histoire. Cela a du sens qu'il y aurait une atmosphère de compétition et d'échange autour de la création de ces histoires. Des pris ont été remis par un certain nombre d'organisations et le gouvernement pour les histoires excellentes. Ce type de compétition engendre l'uniformité et non pas l'originalité. La communauté avoisinante devient le standard à imiter et à rendre meilleur.

Il y a des différences entre les histoires communautaires, et beaucoup de communautés ont le bonheur d'avoir plusieurs publications documentant leur histoire. Red Deer a une collection d'histoires écrites à différentes époques et dans des styles différents. L'une a été produite par l'Institut des femmes de Ridgewood, qui a saisi cette opportunité pour mettre en lumière l'histoire de la branche de l'institut dans le premier chapitre. Ils ont remporté un prix national pour leur publication. Les différences les plus visibles sont celles que l'on trouve quand on compare les livres d'auteurs individuels et les livres écrits par des comités, ces derniers étant les plus communs. Ces histoires se ressemblent dans la façon dont elles sont organisées et dans la manière dont, on se souvient, en particulier, de l'époque de la colonisation. Leur uniformité suggère qu'une mémoire collective popularisée ait guidé leur création.

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