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Modestie et signification: Les femmes dans les histoires locales de l'Alberta

par Nanci Langford, Ph.D.

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Fendre le bois était une des corvées que les femmes faisaient sur la ferme. v. 1920s Une des contributions significatives du vaste éventail de près de 3000 histoires locales publiées en Alberta est qu'elles documentent la vie de gens ordinaires. Si cela ne semble pas spécial à la plupart des gens qui les lisent, pour les historiens des canadiennes, les histoires locales contiennent des informations et des descriptions qui ne sont trouvées nul part ailleurs dans les archives documentaires de l'Alberta.1 Ces histoires contiennent des récits sur les activités communautaires féminines, les organisations féminines, les enseignantes, et les femmes dans la famille qui n'auraient jamais fait partie des rapports publiques si le développement des histoires locales n'avait pas été entrepris. Les historiens sur les femmes et enfants du Canada sont désarmés par le manque de ressources disponibles, alors les histoires locales, bien qu'elles exigent beaucoup à rechercher, fournissent de l'information de valeur qui est rarement trouvée ailleurs. Cependant, elles ne sont pas sans poser de problèmes. Une de leurs limites est que les femmes ont traditionnellement fait part de trop de modestie en racontant leur propre récit de vie. Tous ceux et celles qui ont mené des enquêtes orales de récit de vie des femmes peuvent décrire comment la majorité d'entre elles (sûrement pas toutes) parlent de leur mari, des enfants Mme. Mckay à sa station de service à un mille et demi du pont Pernhold. et autres membres de la parenté et de leurs activités et accomplissements, et sont réticentes à parler d'elles-mêmes. Elles ne partagent leurs propres histoires et la signification d'événements et d'expériences qu'après un encouragement soutenu et la réassurance qu'ils sont aussi importants. Et souvent les femmes sélectionnent ce qu'elles vont partager en se basant sur ce qu'elles pensent sera approuvé. Il se produit une auto-censure basée sur leur perception quant à l'audience qui recevra le message. Je pense que ces tendances influencent le développement des histoires locales. Ces livres sont généralement assemblés avec une entrée signifiante des femmes, en tant que membres de comités, éditeurs, chercheuses et auteurs, par rapport à leurs propres histoires et celles de leur famille, de même que l'histoire officielle de la communauté. Encore que les contributions documentées des femmes pour leur communauté et leur famille sont pour le moins souvent invisibles. Aussi, quand on prend conscience du travail des femmes, particulièrement dans les années des homestead, comme Stiles et Langford l'ont souligné, les femmes ont souvent un rôle de figurantes dans l'entreprise de la colonisation. 2 Dans la production d'histoires communautaires, les femmes reproduisent les valeurs et les préjugés du milieu social, dans lequel elles ont vécu, dans la manière d'organiser et de recréer la mémoire culturelle. Elles sont conscientes de la nécessité de plaire à l'ensemble de la communauté et la modestie sert d'arbitre. La réalité et la nature de la culture féminine des communautés des prairies sont largement absentes, bien que nous puissions l'entrevoir un peu par des photographies et les récits de groupes féminins tels que les groupes Ladies'Aid et l'institut féminin des United Farm Women of Alberta. Il y a des exceptions à cette condition générale, mais elles sont rares et ont un impact minime. Parmi elles, nous trouvons la publication d'extraits de journaux dans les histoires communautaires, ou l'addition des souvenirs d'enfance ou d'événements particuliers de leur vie.3

Les femmes participaient dans tous les aspects des travaux de ferme. Ici, des membres du Clearview WI aident avec le travail de ferme. v. 1920Quand des voix originales se font entendre, la signification d'événements et d'expériences est souvent partagée, non seulement décrite. Ceci est une autre limite des histoires locales communautaires. Beaucoup de descriptions de personnes et d'événements sont présentées, mais nous apprenons peu sur leur signification, leur impact, leurs sens dans la vie des gens. Il y a deux raisons pour la grande emphase sur la description seule. L'une de ses raisons est la reconnaissance de l'histoire en tant que récit public, et non pas une place pour l'expression personnelle. Une description franche est une forme sécuritaire et choisie. La seconde raison est que les récits personnels des années de la colonisation, écrits par la première génération d'hommes et de femmes qui ont colonisé la terre, sont rares et décousus par rapport au nombre de gens qui ont actuellement vécu cette expérience et aux chroniques de la vie sur les Homestead écrites par les générations suivantes. Les récits de la deuxième et troisième générations ne sont pas entièrement dénoués de sens. C'est à dire – les histoires écrites qui démontrent la relation entre les gens et familles et la communauté, qui recréent comment ils vivaient et travaillaient ensemble, et qui intègrent tous les membres de la communauté dans l'histoire, sont aussi des significations partagées.4

Farm Women's Union of Alberta (F.W.U.A), 1937Pourquoi l'articulation du sens personnel est-elle importante? Je pense que c'est la seule façon pour nous de commencer à comprendre un peu ce que cela veut dire d'être telle personne, placée dans une époque historique spécifique, et d'être clair à propos de la personne dont nous racontons l'histoire. Nous apprenons, par exemple, que pour Eliza Wilson, comme elle l'écrit dans son journal, la signification d'installer ses premiers rideaux dans sa petite cabane à Circus Coulee n'est pas seulement de rendre le foyer attractif.5 Pour elle, ces rideaux sont un symbole de continuité, d'espoir, d'un chez-soi, et de sa propre présence féminine dans ce qui lui semble être un monde d\'élevage masculin. Avec cette petite anecdote, nous comprenons mieux à propos de sa personnalité, et sur ce que représentait pour elle son premier foyer. Cela devient le cadre de la compréhension de nombreux commentaires et entrées notés dans son journal. En introduisant les extraits de journal de Dorothy Giles dans Sod Shacks and Wagon Tracks, sa fille écrit: "Son journal fait état de la réponse immédiate de la famille et des voisins [quand la maison des Giles a brûlé] – donnant une vue réelle de la vie dans une communauté rurale.6 Ces récits personnels sont précieux pour nous aider à demeurer fidèles aux perceptions et significations d'événements dans la vie des gens qui les ont connus, non pas comme si nous les imaginions ou les avions changés subtilement avec le temps. Beaucoup de récits personnels défient les interprétations traditionnelles d'époques historiques et des gens qui y ont vécu, que nous avons apprises de la culture populaire. Ils se présentent à nous avec des contradictions et expériences diverses qui ne cadrent pas avec l'image hégémonique qui nous aurait rendus confortable. Nous devons être ouverts à ces possibilités, et apprendre d'une manière ou d'une autre à les incorporer de plus intégralement dans les futurs travaux sur l'histoire communautaire.

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