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La rencontre d'Emily: Les réponses des Albertaines au juge Murphy 

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Le jardin et les lieux du Provincial Hospital, Ponoka, 1912 La confiance en la loi jouant le rôle d'un outil de transformation, a fait naître cette vision du futur utopique où le travail des femmes à la maison ne serait plus impayé et ignoré, où les maris auraient de la considération pour leur épouse, où l'on répondrait aux besoins des enfants en matière de soutien et d'éducation.

Et malgré son pouvoir d'inspiration sur beaucoup de femmes, la personnalité plus grande que nature de Murphy est devenue récemment une étincelle à débat. Son racisme et son soutien de l'eugénisme sont maintenant infâmes.5 On se demande maintenant comment on devrait référer à une personnalité historique qui était une championne intrépide de l'égalité des droits des femmes et aussi une avocate au franc parler et puissant agent de l'inégalité dans les domaines de la race, la religion et de l'incapacité mentale et physique. De plus, alors que nous luttons avec notre ambivalence entourant l'héritage de Murphy, il est intéressant et instructif de regarder en arrière et entendre les voix des Albertaines qui ont rencontré Murphy dans le cadre de son poste de première femme magistrat de police de l'Empire britannique. Nous ne devrions pas être surpris de trouver nos propres réponses conflictuelles à Murphy se refléter dans les réponses de beaucoup d'Albertaines dont la vie a été influencée par elle. L'exubérance de Murphy dans l'exercice du pouvoir légal n'a pas toujours été accueillie à grands coups d'accolades et de soutien dans son temps. Emily Murphy en costume, Edmonton, Alberta, 1919Une critique fascinante de la sensibilité de Murphy et de son manque de compassion pour les femmes qui n'arrivaient pas se mesurer à son standard se trouve dans un échange de correspondance, daté de février 1921, entre Murphy et une femme nommée Virginia Clin. Clin, ayant été relâchée de l'hôpital psychiatrique de Ponoka, a écrit à Murphy pour se plaindre de la façon dont elle avait été traitée. Clin avait fait de considérables épargnes qui, espérait-elle, lui permettraient de vivre une fois sortie de l'hôpital. Ces épargnes semblent avoir dévorés par la facture rendue par l'hôpital pour couvrir ses frais de séjours. On peu imaginer la déception, la frustration et l'aliénation que Virginia Clin a pu ressentir en recevant la lettre suivante d'Emily Murphy.

Melle V. Clin.
Halkirk, Alberta

Ma chère mademoiselle Clin: 

J'ai reçu votre lettre du 16 février. C'est en effet regrettable que vous ayez été obligée de payer de vos épargnes au titre de votre mauvaise santé, parce que je suis certaine que vous avez été une travailleuse laborieuse et économe pour avoir épargné la somme d'argent que vous mentionnez. Encore que nous sommes tous sujets à la mauvaise fortune, personne n'étant immunisé de la maladie

Selon votre lettre, vous êtes resté à l'hôpital pendant près de 1600 jours, et vous avez payé pour cette période 917 $ qui incluent votre transport, hébergement, lessive, nourriture, soins médicaux etc. L'hôpital charge 1 $ par jour, sans compter le transport, alors vous voyez, la facture aurait dû être de 1600 $, et il a perdu environ 700 $ sur votre maladie.

Je dois dire que le 1 $ par jour paye seulement les dépenses actuelles du patient, et ne couvre pas les coûts du personnel, des bâtiments et de l'entretien. Ceux-ci sont supportés par les contribuables de l'Alberta.

J'aimerais souligner, aussi, que si vous étiez resté malade pour le reste de vos jours, l'hôpital vous aurait garder sans aucune rémunération. Quand vous viendrez à y penser selon cette perspective, je suis sûre que vous conviendrez que vous n'avez pas regardé votre problème proprement.

Après tout, mis à part le côté financier de la question, vous avez une dette envers l'hôpital qui vous a remise à la raison, et cela aucun argent ne pourrait la payer. Ne l'oubliez jamais.

Si j'étais vous, j'oublierais toute rancune que vous pensez avoir, parce que si vous vous en inquiétez, vous pourriez encore perdre la raison. Ne pensez pas un seul instant que vous avez été mal traitée, parce que le gouvernement n'est que trop content de se débarrasser de patients qui lui fait perdre de l'argent.

Ayez de bonnes pensées, des pensées utiles de bonne fille, et je suis sûre que tout ira bien pour vous. Vous dites que vous étiez une bonne amie d'Irene Lewis. La pauvre Irene n'a pas été si fortunée que vous, puisque, comme vous le savez, elle est morte dans l'un de ses spasmes. Esther Lewis est à la maison de nouveau et va très bien.

Je suis contente que vous m'ayez écrit, et j'espère que cette lettre va redresser vos difficultés.

Votre dévouée,
E.F.M.6

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