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Le parc naturel de la tremblaie: Une perspective biologique

par W. Bruce McGillivary

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À part Farley, il y a très peu de naturalistes qui ont documenté les habitats du parc avant leur modification si importante. Des morceaux ici et là peuvent être rassemblés des écrits de cueilleurs d'oeufs et naturalistes tels que Archibald Henderson, Tom Randall, Charles Horsbrugh, Evan Thompson, N.V. Fearnhough, Elsie Cassels, et Norman Criddle. William Rowan, qui a débuté sa carrière à l'Université de l'Alberta en 1920, a fait de Beaverhill Lake un site d'observation d'oiseaux internationalement reconnu, et a oeuvré à établir beaucoup de mesures pour la conservation des oiseaux qui sont en place de nos jours. J. Dewey Soper a fourni des détails sur les populations mammifères et a écrit The Mammals of Alberta (Les Mammifères de l'Alberta).5 À ma connaissance, ces travaux n'ont jamais fait l'objet de synthèse dans une perspective qui discute des effets de la colonisation sur les habitats et la faune du parc.

'...une vie consacrée à étudier et à écrire sur les oiseaux de l'Alberta': Francis Farley (à la droite) et Albert Wilk, auteur de la première édition de Birds of AlbertaIroniquement, malgré la perte massive de l'habitat originel du parc après 1900, beaucoup de populations animales sont en bien meilleure condition qu'elles ne l'étaient au début du siècle. Les pies sont de retour, grâce au bétail et l'urbanisation. Les populations des ongulés sont en tout temps importantes. Cependant, un changement s'est produit, le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) s'est déplacé dans l'est et le sud et a supplanté le cerf-mulet de son territoire traditionnel. On peut trouver des élans et bisons, mais généralement dans les parcs et fermes à gibiers. Avec le déboisement, le lièvre de Townsend (Lepus townsendii) a décidé de déménagé au nord des prairies. Les coyotes, de même que les renards roux (Vulpes vulpes), ont prospéré, particulièrement au cours de la dernière décade. Nos villes sont des sources de chaleur et de nourriture et ont perturbé la vie normale historique de beaucoup d'oiseaux, incluant la bernache du Canada (Branta canadensis) et divers canards qui hivernent. Divers goélands, pies, faucons émerillon (Falco columbarius), moineaux domestiques (Passer domesticus), étourneaux (Sturnus vulgaris), hirondelles de falaise et étables (Hirundo pyrrhonota and rustica), hirondelles noires (Progne subis), pigeons biset (Columba livia), et jais bleus (Cyanocitta cristata) ont fait leur nid, se sont nourris ou ont hiverné près de nous, grâce à nos bâtiments, nos distributeurs, jardins et poubelles.

L'énigme de la faune et de la conservation de l'habitat (ou écosystème) est que le changement n'affecte pas de la même manière. Trop souvent les espèces uniques sont utilisées comme évidence pour ou contre la "valeur" du changement. La santé de l'écosystème ne peut être mesurée par le succès des espèces uniques. La bonne santé des populations des cerfs de Virginie ne signifie pas une bonne santé de l'habitat du parc de la tremblaie. Le débat doit porter sur ce qui constitue le "vrai" parc de la tremblaie. Est-ce ce qui existait en 1830? 1830? 1900? 1950? 1994? Quel prix sommes-nous prêts à payer pour le créer et le maintenir? Un point important dans ce débat, particulièrement dans une zone de transition, est que le changement est une chose naturelle. La sécheresse, les feux, les inondations, les augmentations de températures, et l'évolution des glaciers changent les paysages de la même manière que nous changeons.

La valeur de la préservation des paysages historiques peut être mesurée en termes biologiques telles que la bio-diversité, patrimoine génétique et banque de semences. Le prix humain de la perte de la bio-diversité et de la diversité génétique est sans doute insondable. Nous n'avons aucun moyen pour prédire les résultats finals des changements biologiques différentiels de l'environnement sur les sociétés. Et notre perte personnelle? Est-ce que cela nous importe qu'il reste peu de la terre que nos ancêtres ont découverte? De manière certaine, le caractère de la terre, autant que les musées et archives, forge notre sentiment d'appartenance et d'identité. Apprenons-nous à nos enfants à reconnaître leur terre et la distinguer des autres endroits? Comment se forme un sentiment d'appartenance? Peut-être que notre mémoire nous trompe et que les paysages modifiés nous servent de référence identitaire. Est-ce qu'un terrain de golf peut boucher les trous? Lorsque la dernière surface d'herbage fétuque du parc sera labourée ou que le dernier marais sera asséché, alors nous pourrons le savoir.

La Pie d'Amérique - Percy A. Taverner, Birds of Western Canada, 1926. Une note finale sur la préservation de l'habitat nous vient de Zolati et Viit qui spéculent sur l'impact du réchauffement sur la distribution végétale.6 Donné une charge de polluants atmosphériques (dioxyde de carbon) deux fois plus élevée que celle présentement, la frontière sud du parc de la tremblaie sera au nord de la ville d'Edmonton. Par conséquent, selon leur théorie, dans 100 ans tout l'ancien parc de la tremblaie qui faisait le charme du centre de l'Alberta aura été remplacé par de l'herbage. Alors que devient notre "place"? La vie dans une zone de transition est vraiment une vie sur le fil. Un changement de quelques degrés de température ou un changement consistant des niveaux d'humidité et voilà que notre environnement est menacé. Cette tension nord-sud, humide-sèche, chaud-froid pourrait être la caractéristique définissant la vie du parc de la tremblaie. Est-ce qu'elle modèle les gens? Je ne le sais pas, mais je parie que les gens de Calgary ont un point de vue différent que celui que j'ai à Edmonton.

Les immenses bandes de tourtes voyageuses
qui à un certain temps assombrissaient le ciel
étaient une des merveilles d'Amérique.
Les descriptions de leur nombre, si elles n'étaient 
pas circonstancielles et portées garantes 
par les hommes de vérité indubitable,
sonnaient comme un étirement de l'imagination;
des bandes, si denses que des tirs au petit bonheur
la chance en amenaient plein au sol, 
voyageaient rapidement avec une largeur de vol de
quelques milles et si longues que cela prenait
des heures pour passer un point donné.
 

Percy A. Taverner, Birds of Western Canada, 1926

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Aspenland 1988 - Local Knowledge and Sense of PlaceD'Aspenland 1988 — Local Knowledge and Sense of Place
Edité par: David J. Goa et David Ridley
Publié par: Le Central Alberta Regional Museums Network (CARMN) avec l'assistance du Provincial Museum of Alberta et le Red Deer and District Museum.


 

 

  
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