Missions
Le premières missions de St-Marie des Hurons (1639-1649)
et Montréal furent établies afin de faciliter la christianisation des
peuples Huron et Iroquois.
Dès 1634, les missionnaires Jésuites établirent des missions parmi les
peuplades de la région du Lac Huron. Ne pouvant convertir les Iroquois,
ils se dirigèrent vers l’Ouest et "en 1665 Père Allouez débarqua sur les
rives du Lac Supérieur, non loin d’un village Chippewas. Apprenant des
Indiens l’existence d’une grande rivière située plus à l’ouest, nommée
Mes-cha-ce-be ou "Père des eaux", les missionnaires Marquette et Joliet,
se dirigèrent dans cette direction à partir de Green Bay... Ils
atteignirent le fleuve en question le 17 juin 1673 et le suivirent jusqu’à
l’embouchure du fleuve Arkansas".
Le premier novembre 1818, le Père Joseph-Norbert Provencher érigeait
une petite chapelle en rondins sur la rive est de la Rivière Rouge en face
de la fourche avec la rivière Assiniboine qu’il dédiait à Saint Boniface.
A l’ouest des Grands Lacs, Saint Boniface était la première mission
permanente au service de la colonisation en plein essor de la Rivière
Rouge. St-Boniface était la première mission
établie pour le peuple Métis.
En 1840, Robert Rundle était nommé aumônier du Fort Edmonton par la
Compagnie de la Baie d’Hudson. Durant ses premières années de service, les
fonctions de Rundle se faisaient surtout à l’intérieur des enceintes du
fort, célébrant les messes, administrant les sacrements du baptême et du
mariage pour les habitants du fort et les quelques visiteurs Autochtones.
Comme fruit de son travail, une chapelle fut construite en 1843 et, selon
les écrits de Rundle, cette dernière pouvait accommoder jusqu’à 100
personnes. Toutefois, à cette époque, sont intérêt et ses efforts étaient
redirigés vers le peuple Cri des plaines. Il fonda une mission à Pigeon
Lake dans l’espoir de faciliter leur transition à une vie agricole. Il
pris sa retraite en 1848.
Le Frère Jean-Baptiste Thibeault, arrivé en 1842, a été bien accueilli
par les commerçants de fourrure catholiques et leurs subalternes
francophones. Il fonda sa mission au Lac Ste-Anne en 1843. Lors de
l’arrivée du missionnaire méthodiste Thomas Woolsey en 1855, il ne restait
pratiquement plus de place au Fort Edmonton. Il s’installa donc à la
mission qu’avait fondé Rundle à Pigeon Lake bien des années auparavant.
Dès 1852, le Père Lacombe était au service des Métis et Indiens au Fort
Edmonton; soit en fondant ou en étant pasteur des missions albertaines de
Lac Ste-Anne, de St-Albert (1861) ou de St-Paul-des-Cris (Brosseau) en
1865. Cette dernière était le modèle parfait d’une mission axée sur
l’enseignement du métier d’agriculteur au peuple Cri. Par manque d’intérêt
suite à une série de mauvaises récoltes et suite à l’épidémie de la petite
vérole qui sévissait en 1870, le Père Lacombe ferma la mission.
La mission du Lac-la-Biche ouvrit ses portes officiellement en 1853.
Les missionnaires Oblats, les Sœurs Grises et les Filles de Jésus ont
fondé cette Mission pour qu’elle soit une base de la colonisation pour les
populations du nord de l’Alberta du Nord et l’Ouest canadien. Les
missionnaires ont aussi contribué au développement de Lesser Slave Lake,
Fort Chipewyan, Dunvegan et autres communautés du nord.
Un des sites ayant particulièrement beaucoup profité de l’engagement
des missionnaires est St-Paul, aussi connu sous le nom de St Paul des
Métis, mission fondée en 1890 et que les Métis considéraient comme leur
domicile. Le nom St Paul a été transféré à une autre mission. En janvier
1896, suite aux recommandations du Père Lacombe et d’une requête de
subvention gouvernementale sous forme de terrain auprès d’Ottawa en 1895,
l’Évêque Grandin nomma le Père Adeodat Therrien comme le gardien spirituel
de la colonie pour la population Métis. Un bail de 21 ans fut alloué à
l’Église par le gouvernement fédéral et la communauté fut connue sous le
nom de St-Paul-des-Métis jusqu’en 1913. La promesse de terres riches et
cultivables (lots de 80 acres) et un accès à l’enseignement catholique
pour les enfants étaient les atouts des Père Lacombe et Therrien pour
attirer les Métis au village. Le reste de l’histoire de St Paul des Métis
se retrouve dans l’article sur St-Paul.
La mission méthodiste victorienne a été fondée en 1862 sur les rives de
la rivière Saskatchewan (15 kilomètres au sud de l’actuel Smoky Lake en
Alberta) où résidait une petite population autochtone. La Compagnie de la
Baie d’Hudson (CHH) s’intégra à la communauté en 1864. Les gens qui
s’aventuraient à l’ouest de la Rivière Rouge avait ainsi un emplacement
pour s’établir. A l’aube du 20ème siècle, la mission était prospère grâce
à un grand nombre de Métis, d’Autochtones et d’immigrants.
En facilitant la transition d’une société axée sur la chasse au bison à
une société agricole, les missions catholiques, méthodistes ou anglicanes
ont grandement contribué à la formation des communautés Métis en Alberta. [Haut] [Retour] |