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Education
Au début de la
colonisation, il était difficile pour les filles, spécialement celles qui vivaient dans les régions
rurales, de recevoir une éducation. Avant la création d'un ministère de l'éducation en 1905, les écoles étaient très éloignées; les enfants devaient parcourir une grande distance pour se rendre à l'école la plus
proche. Beaucoup de familles n'avaient pas les moyens d'envoyer tous leurs enfants à l'école, leur travail étant nécessaire à l'économie familiale et c'était habituellement les garçons avant les filles qu'on envoyait
d'abord. Aussi, pour beaucoup, le premier curriculum scolaire n'était pas
pratique, focalisant sur les études académiques et d'immatriculation plutôt que sur les habiletés nécessaires pour l'entretien domestique et
l'agriculture. Pour les filles, spécialement, l'éducation scolaire qu'elles recevaient habituellement par leur mère, apprendre à s'occuper des tâches ménagères, aider aux travaux de la
ferme, et acquérir des bases de lecture, d'écriture et mathématique, était considéré plus important. Au tournant du siècle, par
contre, les idées entourant l'éducation des filles ont commencé à changer. Puisque les femmes étaient le centre de la sphère privée et
domestique, il leur revenait d'être responsable du bien-être moral et physique de la
famille. Une femme non formée correctement en moralité chrétienne, propreté, et hygiène, était considérée être une intellectuelle et une menace physique pour ses
enfants. Donc, beaucoup croyaient qu'il était nécessaire que les femmes reçoivent une formation qui leur permettrait de devenir des bonnes épouses et mères de
famille. Des organisations féminines, telles que la United Farm Women, promouvaient l'éducation des filles et des fermières. Elles pensaient que les filles devaient recevoir une formation pratique en matière d'habiletés domestiques et
agricoles, de même qu'une formation académique et en moralité chrétienne. Il s'en est suivi que plus de filles ont commencé à aller à l'école. De plus, des institutions d'éducation secondaire ont commencé à développer des programmes visant spécifiquement les femmes et le développement d'aptitudes domestiques et
agricoles. Bien sûr, ce n'est pas toutes les femmes qui pensaient à poursuivre une éducation
domestique, car beaucoup commençaient à suivre des programmes menant à un grade dans les universités traditionnellement dominés par les
hommes. Dans cette section,
donc, nous examinerons les aspects de l'éducation des femmes, primaire et aussi
secondaire, dans le centre de l'Alberta. Nous examinerons aussi l'autre face de l'éducation féminine - les femmes
enseignantes. L'enseignement, comme la profession d'infirmière, est devenu une des rares professions qui offraient aux femmes des opportunités de carrière, et leur fournissait une alternative à leur voie traditionnelle d'épouse et de mère de famille
(bien que beaucoup abandonnaient leur carrière d'enseignante une fois mariées). Enseigner n'était certainement pas une profession facile, spécialement dans les premiers temps, et, dans cette section, nous explorerons les nombreux défis auxquels les femmes devaient faire face.
Cependant, nous verrons aussi comment beaucoup de femmes trouvaient que cette profession leur offrait beaucoup plus d'indépendance et d'autorité.
Une éducation pour de bonnes moeurs dans les écoles de l'Alberta, 1905-45 par Amy von Heyking
L'alphabétisme et l'héritage par Hazel
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